l'agenda des sorties

Dans les œuvres de Martin Capey et Felicity Blastland, il y a beaucoup à voir. Ces œuvres invitent mais nécessitent également un regard profond. Ce regard est une sorte d'interrogation qui, si on lui fait confiance, peut mettre en question notre perception, jetant le doute sur ce que c'est que de voir ainsi que sur ce que l'on pourrait être en train de voir. Si l'on "écoute" cet abandon au regard, alors se libèrent les récits abstraits de ces œuvres d'art pour "raconter" leurs histoires d'émergence et de création.
Pulsation, entrelacer, torsion... il y a le sentiment d'un devenir sans fin, car l'œil ne peut se reposer ou plutôt, la perception ne peut se stabiliser. Impossible de définir ces images.
Il faut plutôt s'engager dans leur processus de révélation visuelle.
Ces deux artistes partagent un amour pour les capacités infinies de la nature à générer la vie mais aussi la forme et la couleur. Cet amour est ensuite traduit en art, rendant le va-et-vient de la création et la déconstruction où chaque œuvre n'est jamais ce qu'elle semble ou "ressemble". Au lieu de cela, il y a la manifestation d'un chemin, vers un processus qui s'ouvre et appelle le sens poétique, non pas le prosaïque du sens littéral.
Deux artistes du champ pictorial donnant naissance à travers la matérialité de la peinture à quelque chose de raffiné et d'équilibré, quelque chose qui tremble au seuil de la métamorphose.