l'agenda des sorties

Nous sommes la matière de nos rêves. Parfois magiques, souvent étranges, les rêves nous transportent dans un monde où notre contrôle approche le néant.
L’univers onirique tire son intérêt de l’inconscient où il puise sa substance.
Cette exposition, à la manière d’un songe, nous projette là où nul ne peut aller sans risquer d’y perdre la raison : dans l’enfance dans ce qu’elle a de plus sombre et d’inexploré. Comme une célébration païenne de la perte de l’innocence, une chute vertigineuse à la poursuite du lapin (pas si) candide, elle se veut avant tout un parcours introspectif, nous mettant face à nos propres visions.
La fin des temps, la fin du temps, la fin d’un temps : celui de la réalité telle que nous la percevons. Le début de l’illusion, pour tenir face à une question inhérente à notre époque : et après ?
Au malaise, à l’angoisse, à l’inquiétude, répondre par la célébration, se réfugier dans le sacré ou affronter ses peurs, en les regardant droit dans les yeux ?
L'artiste Luca Gianola n'a pas voulu faire ce choix et nous propose un voyage transitoire, sensoriel, eschatologique, nous transformant pour un temps en « liseurs de rêves ».
La conscience s’entrelace d’incertain, d’inachevé. Elle perçoit ce qu’elle reçoit du monde et le transforme en images ancrées dans l’espace.
Cet espace efface le bruit, celui des souvenirs, celui de l’inquiétude.