l'agenda des sorties

Département : Finance

Intervenant : Peter Kondor (LSE)

Salle : À déterminer

Résumé

L'estimation standard de l'élasticité de la demande considère les pentes de la demande des investisseurs comme des objets stables, dont la pente peut être déterminée par des variations exogènes de l'offre résiduelle. Nous démontrons que cette stratégie d'identification est inefficace dans un contexte dynamique : les chocs d'offre entraînent une inclinaison et un déplacement des courbes de demande par le biais d'effets d'équilibre général. Le mécanisme est intuitif : la demande des investisseurs dépend de la distribution complète des rendements actuels et futurs, incluant la volatilité, les covariances et les corrélations avec les opportunités d'investissement. Les chocs d'offre qui modifient les prix actuels remodèlent inévitablement les distributions des rendements futurs, déplaçant ainsi la courbe de demande elle-même. Nous développons et calibrons un modèle dynamique pour quantifier cette erreur de mesure. La pente mesurée représente environ 40 % de sa valeur théorique, ce qui implique que les courbes de demande sont nettement plus pentues que prévu. Cette distorsion s'opère par deux canaux : le risque endogène (modification de la volatilité et des covariances) et l'amplification de la couverture intertemporelle (modification de la corrélation avec les opportunités d'investissement). La distorsion demeure importante même pour des chocs infinitésimaux ou purement transitoires.