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A 71 ans et plus de trente ans après avoir pris sa retraite officielle, Rossini compose la Petite Messe Solennelle . Petite, cette messe écrite en 1863 l'est plus par l'effectif préconisé par le compositeur, « douze chanteurs de trois sexes, hommes, femmes et castrats… » que par sa durée, la partition étant divisée en deux grandes parties égales de sept numéros chacune alternant les parties de chœurs et les airs de solistes.

Avec la diversité des nuances, du quadruple piano dans le Kyrie au « tutta forza » du Dona nobis de l'Agnus Dei final, des rythmes de marches, des tempos majestueux et des harmonies subtiles, Rossini se tourne résolument avec hardiesse vers la modernité.

Rossini qui n'était pas avare de facéties écrit cette dédicace en forme de boutade : « Bon Dieu…la voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire, ou bien de la sacrée musique ? J'étais né pour l'opera buffa, tu le sais bien ! Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde moi le paradis. »