l'agenda des sorties

L’Afrique de l’Ouest se situe désormais au troisième rang des zones les plus riches en terres aurifères sur la planète.
C’est dans ce contexte de marché de l’or en pleine expansion, que de nouveaux rêves d’El Dorado s’agitent. Autour des mines d’or industrielles, l’orpaillage sauvage s’est généralisé. Hommes, femmes et enfants tentent leur chance.
Les hommes creusent les puits à la main, sans étayage, parfois à plus de vingt mètres de profondeur.
Les femmes, quant à elles, bébé dans le dos, remontent des paniers de terre pendant que d’autres lavent à grande eau le minerai pour en séparer les éventuelles pépites.
Le paysage a des allures de champ de bataille. Sous la terre les centaines de galeries creusées et connectées les unes aux autres, menacent de s’effondrer sur les mineurs. Certains d’entre eux, parmi les plus téméraires, n’hésitent pas à creuser malgré la présence de nappes phréatiques. Equipés d’un simple tuyau d’une trentaine de mètres relié à un compresseur de fortune propulsant de l’air, ils ferment les yeux et disparaissent dans l’eau boueuse pour n’en ressortir que plusieurs heures plus tard.
C’est un peu leur histoire que le photographe Hakim Tahi nous fait partager avec cette série prise en Guinée Conakry entre 2015 et 2021.