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Utilisant tous les artifices du théâtre forain, Claire Dancoisne adapte le chef-d’oeuvre L’Homme qui rit de Victor Hugo, ce roman noir et baroque qui dresse une fantaisie grotesque sur la nature humaine.

Moins connu que Quasimodo ou Cosette, Gwynplaine est pourtant l’un des illustres personnages de Victor Hugo, au coeur de l’histoire de L’Homme qui rit, publiée en 1869. Foisonnant, poétique et picaresque, ce roman est un formidable terrain de jeu pour le Théâtre La Licorne où, selon les mots de Victor Hugo, se mêlent le grotesque et le sublime de la nature humaine. Dans l’Angleterre du 17e siècle, des gangs mutilent des enfants pour les transformer en monstres de foire. Gwynplaine, un gamin de 10 ans, est défiguré avec une bouche fendue jusqu’aux oreilles par un sourire éternel. Il est recueilli par un saltimbanque et devient, 15 ans plus tard, l’attraction favorite des fêtes foraines. Au fil de ses pérégrinations, il est confronté à la cruauté de ses bourreaux, l’insolence des nantis et le vice du pouvoir. Avec son humour décalé et son inventivité débridée, Claire Dancoisne transpose sur scène ce mélodrame aux rebondissements multiples, en mêlant l’iconographie du théâtre forain, du cinéma fantastique et du conte de fées. Grandiose !