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L’équipe du Grindhouse Paradise aime le cinéma de genre d’un amour pur et véritable, qui rend les petites imperfections attachantes et gomme le plus évident des défauts. Nous ne sommes pas là pour justifier nos goûts parfois douteux (Alien vs. Predator, c’est pas si mal,vraiment). Non, nous voulions juste rappeler la raison de cet amour inconditionnel : on est accro au cinéma de genre pour son caractère hautement stimulant et ses propriétés socialisantes.

Qui n’a jamais veillé jusqu’à pas d’heure devant une série B lancée pour s’endormir peinard sur le canapé ? Qui n’a jamais juré que les films d’horreur, c’est terminé... avant de remettre le couvert quelques jours plus tard sur les recos d’un·e pote ? Qui n’a jamais scellé une amitié grâce à une affection commune pour une série Z indéfendable ? Vous l’aurez compris à travers ces exemples dénués de tout biais rhétoriques, on kiffe le ciné de genre parce que dans le fond il est comme le café et la bière : encore plus excitant quand il est partagé. C’est d’ailleurs pour ça que nous l’aimons encore plus depuis qu’il est devenu le prétexte pour vous retrouver chaque année au mois d’avril.

Poncer les catalogues distributeur·ices n’a rien d’exaltant... sauf quand c’est pour y dénicher les missiles qui nous serviront à vous concocter une programmation aussi incisive et tranchante que les griffes de Freddy.

Le Grindhouse Paradise cuvée 2024 vous invite au tournage d’un late show démoniaque (Late Night With The Devil), à une partie de cache-cache colonialiste (Raging Grace), à la signature d’un inquiétant pacte faustien (The Complex Forms), à une impitoyable chevauchée vengeresse (The Last Ashes), à l’enregistrement d’un podcast paranoïaque (Monolith) et à une conférence sur la réanimation des cadavres (Birth/Rebirth). Cette cinquième édition vous fera également vibrer avec une hilarante comédie sous stéroïdes (Hundreds Of Beavers), un étouffant film catastrophe (Concrete Utopia), un slasher mythologique sophistiqué (A Wounded Fawn), une antipub pour les échanges de maisons (The Cuckoo’s Curse), un démoniaque virus argentin (When Evil Lurks) et un brûlot politique brésilien (Property).

Et parce qu’on n’est pas avare en pépites ciné, la programmation vous apaisera avec une rom’com intergalactique (Molli And Max In The Future) et des zombies végan (We Are Zombies) avant de vous terrifier avec une bande d’ado sadiques (The Seeding) et un thriller danois à double détente (Superposition).

Loin de tout snobisme cinéphilique, nous avons pioché dans tous les genres qui ont cours sur le marché du cinéma de l’étrange pour vous régaler pendant ces quelques jours de festival. Mais attention : sans jamais transiger sur la qualité. Parce que le rencard qu’on vous donne en avril, on le vit chaque année avec la fébrilité d’un premier rendez-vous.

On espère donc que vous trouverez, seul ou à plusieurs, ce que vous êtes venu·es chercher dans le cinquième opus de la saga Grindhouse Paradise... mais surtout que vous l’apprécierez pour son caractère stimulant et ses propriétés socialisantes.

Bon festival à toutes et à tous.
La team Grindhouse Paradise